Etape
Louros - Agrinio
Kilomètres
96
Météo
Surface du soleil, environ
Phrase du jour
PUUUUTAIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIN - Mathieu dont la chaine saute pour la 7ie fois en essayant de monter une côte
Résumé
Après les aventures des derniers jours, nous sommes à nouveau dans un bon mindset pour partir ce matin. Une nuit de 10h et le premier vrai repas en 48h a beaucoup aidé. Le petit déjeuner nous régale également d'oeufs sur le plat et oeufs brouillés. Mathieu opte pour 4 oeufs sur le plat pendant que je suis plus sage et prend 1 oeuf sur le plat seulement (je complète le reste de l'assiette d'oeufs brouillés pour faire bonne mesure). Ces protéines bien assimilées, nous partons.
L'étape du jour ne devrait pas être trop dure, le même kilométrage qu'hier mais 2 fois moins de dénivelé (600) et surtout pas de chemin dégueulasse. Mathieu pense qu'on va en chier de fou à cause de la chaleur, pendant que je me persuade que ce sera très facile car l'étape a l'air bien roulante. Ce mécanisme éprouvé ou Mathieu exagère au maximum les galères pendant que je les minimise au maximum nous permet depuis plus de 10 ans d'arriver à une moyenne entre nos deux avis qui est souvent très proche de la réalité.
En l'occurence, le début de l'étape semble me donner raison et nous avalons les kilomètres. Mais les épreuves arrivent avec les premières côtes du jour. En effet le système de transmission du vélo de Mathieu n'a pas été changé depuis son achat, et il a fait Paris-Tokyo pour rappel. La chaine saute donc dès qu'il essaie de mettre un peu de poids sur les pédales, et donc dans les montées, là ou justement on veut pas perdre de puissance sous peine de galérer. Comme ça fait 15 jours que ça lui arrive, j'ai pu établir une échelle de l'énervement :
Saut n°1 : Pas de réaction
Saut n°2 : Il coupe sa respiration
Saut n°3 : la respiration est relâchée par un soupir
Saut n°4 : Un léger 'putain' s'échappe de ses lèvres
Saut n°5 : Il regarde sa chaine et dit 'Bordeeeel' à volume moyen+
Saut n°6 : Rien (préparation pour l'étape suivante)
Saut n°7 : Il lâche de toute sa capacité pulmonaire un PUTAAAAAAAIN
Saut n°8 : Il descend du vélo et lui donne un coup de pied
Saut n°9 : Je n'ose l'imaginer
Pour la première fois du voyage aujourd'hui l'étape 8 est atteinte. Ça fait très peur et je décide par précaution de faire comme avec un animal sauvage blessé : le laisser 100 mètres devant et ne pas fair de bruit. Cela semble marcher et après quelques temps il va mieux, ouf !
À midi nous arrivons à la dernière ville avant l'étape. Mais il est encore tôt et les oeufs du petit-déjeuner nous tiennent encore bien. Nous décidons quand même de nous arrêter, de déguster un petit snack et de nous réhydrater en buvant 1 litre de coca-cola et thé glacé.
Car la chaleur est là, et bien présente. Il fait à midi 31 degrés, et la température est prévue jusqu'à 34. Sur le bitume de la route, comptez un bon 37-38. Heureusement notre traversée des déserts d'Asie Centrale en 2018 nous a habitué à la chaleur, mais ça reste très rude.
Pour gérer la fin de l'étape, voilà plusieurs techniques éprouvées :
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Mathieu se mets un t-shirt sur le casque et le mouille pour garder sa tête au frais
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Je me mouille les cheveux et arrose abondament mon t-shirt d'eau pour que le vent fasse du frais
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Boire un litre d'eau par heure et ne pas hésiter à s'arrêter aux stations service ou devant les maisons pour demander à remplir les bouteilles.
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Faire des courtes pauses à l'ombre toutes les 30 minutes
Avec ces techniques, nous arrivons tant bien que mal à la ville étape d'Agrinio dans un superbe hôtel 5 étoiles (j'ai craqué c'était pas trop cher c'est notre premier en Europe). Comme prévu, l'étape était roulante et facile comme je l'affirmais mais on a bien souffert de la chaleur comme Mathieu l'affirmait. Je vous l'ai dit, la moyenne est toujours précise !