Etape

Belgrade - Veliko Gradice

Kilomètres

125

Météo

Hyper chaud puis orage puis normal

Phrase du jour

"Il faut sauver ces chatons putain" - Quentin

Résumé

Avant toute chose je tiens à dire que cette étape a été complètement folle, sur tous les plans, je vais donc la raconter un peu plus sérieusement que d'habitude.

Départ de Belgrade le matin, ça monte direct. Le plan est de couper droit au Danube par des petites routes et chemins pour récupérer un bac qui traverse le Danube et nous amènerait sur la rive nord, bien moins montagneuse et sans difficultés.

Mais arrivés au bac, évidemment vous l'aurez compris, ce dernier ne circule pas le dimanche (ne comprenant pas le serbe on avait pas lu ça sur le site lololol). Retour en arrière par une ENORME côte puis redescente pour rejoindre une route un peu plus grosse. Or si vous avez suivi vous savez que la rive sud est TRES accidentée. 700 mètres de dénivelés en même pas 50 kilomètres; oui monsieur. Sous le cagnard nous avançons quand même bien mais Mathieu n'en sort pas indemne, piqué par un gros taon relou.

Arrivé dans la ville de Smederevo (renommée Demerdevous pour l'occasion), nous mangeons sous une barre horrible d'immeuble quand un gentil serbe nous accoste, nous propose de dormir chez lui et nous offre 40 kilos de prunes (on en a pris un seul). C'est en repartant le coeur léger "ah la suite sera plus simple" que l'orage se met à sonner. Alors oui il soulage, sauf que la suite de la route nous fait passer par DES SENTIERS, et SENTIER + PLUIE = BOUE. Galérant comme des ânes pendant presque 2h (avec beaucoup d'insultes lancées au vent), nos roues sont tellement pleines de boues qu'elles se bloquent littéralement. Deux techniques ici : Mathieu scie de rage son garde boue pour l'enlever pendant que je choisis l'option "je descend la rive abrupte du fleuve pour baigner mon vélo et le rincer". Les 2 se valent.

Finalement nous arrivons au lieu du deuxième bac, mais nous constatons avec horreur que ce dernier ne part qu'à 19h30, soit 1h20 après notre arrivée déjà tardive, et en plus nous n'avons plus d'argent serbe. Une petite combine avec le gérant d'un bar qui prend la carte bleue nous permet de nous refaire un peu (askip c'est illégal en France mais en Serbie ils s'en foutent). Le bac arrive, nous traversons c'est magnifique mais LONG, et il est plus de 20h quand nous arrivons de l'autre coté, et comme on est au bout du fuseau horaire européen (pareil qu'en France mais 2000 bornes plus a l'est), la nuit tombe vite en Serbie. Nous faisons les 20 kilomètres restants dans la nuit et nous préparons à un repos bien mérité…

QUAND SOUDAIN (ca ne s'arrête plus putain) j'aperçois un chaton minuscule d'à peine un mois sur la route qui vient vers moi. Un deuxième le rejoint bientôt et il m'est impossible de les abandonner. Les laisser la ca serait juste la mort pour eux : vu leur âge, la mère est soit morte, soit très loin (genre le proprio qui les amène sur la route pour les laisser crever, nique bien ta race mec/meuf). Heureusement Mathieu est un mec bien (oui pour une fois aucune ironie jtm mathieu) et se laisse convaincre instantanément : nous prenons les chatons dans les sacoches de Mathieu et nous finissons les kilomètres restants (12) avec eux qui miaulent à fendre l'âme.

Arrivés à la ville c'est toujours pas fini, impossible de trouver l'hôtel! Nous téléphonons et le fils du patron vient nous chercher. Nous lui expliquons le cas des chatons et allelujah, une des employées de l'hôtel (qui a deja 20 chats et 13 chiens haha) accepte de les adopter. Les chats sont secoués par le trajet mais mangent avec beaucoup d'appétit ce qu'elle leur donne : sauvés!! Par contre y'en a un qui a chié dans la sacoche de Mathieu mais bon ça en valait la peine.

OUF! Plus de trucs en une étape qu'en une semaine, demain étape courte mais avec beaucoup de dénivelé, les montagnes nous attendent, bisous!