Etape

Aubusson - Argentat

Kilomètres

118

Météo

Quand il pleut c’est nul quand il pleut pas c’est cool

Résumé

Départ de notre petit hôtel, nous avons un débat sur les gens qui ne sont pas méchants mais sont super antipathiques par défaut. C’est le cas du gérant de cet hôtel qui nous a regardé de haut car nos vélos ne coûtaient pas 15000 euros et car nos dérailleurs touchaient la chaise « ah mais vous n’êtes pas de vrais cyclistes vous ça se voit ! »

L’étape s’annonce tendue : la pluie est annoncée en mode orages et un dénivelé de 1500 mètres nous attends aujourd’hui, le temps de monter sur le plateau de millevaches. De plus, Ken qui dans sa grande sagesse préfère prendre des coups de soleil que se mettre de la crème solaire car « il aime pas ça » (sic), fait une petite insolation. Il se sent mal, a des bouffées de chaleur bref ça part mal.

Nous arrivons assez vite au gros col du jour, c’est assez agréable pour moi car Ken malade va à peu près à mon allure et je me sens moins mal de le ralentir. J’ai glissé un peu de souche de Covid dans son café pour qu’il reste sur ces bases.

Après la longue montée, le plateau nous accueille. Il est magnifique et la pluie s’est calmée. Il fait cependant bien froid et nous essayons d’enchaîner les kilomètres.

Juste avant midi, le premier gros orage nous rattrape, du genre avec des grêlons qui font mal et qui empêchent de voir. Nous nous posons dans un petit resto bar qui ne paie pas de mine et avons un autre débat sur les gens qui ont l’air super gentil, comme le gérant de ce restaurant (l’antithèse du gars de l’hôtel). Ken est affamé et décide de prendre deux entrées œuf mayo. Je décide de le suivre et le serveur doit nous redemander trois fois pour être sur d’être bien compris. Et à raison, car l’entrée est FAT. 4 œufs et 200 grammes de mayo chacun plus tard viendront les salades, le pain et le plateau de fromage. Je me sens bien mais Ken est à la limite de vomir. Je lui intime de bien garder toute la nourriture dans son ventre car je déteste le gâchis alimentaire.

Nous nous dirigeons vers des nuages noirs pour finir l’étape. Il fait quasiment nuit et soudain tout explose. La pluie est dantesque et la visibilité devient quasi nulle. Je me déplace à 10km/h et manque quand même le bon chemin. Une fois l’orage calmé, nous sommes forcément trempés et essayons de nous dépêcher vers l’hôtel, mais comme il ouvre à 17h, nous échouons en attendant dans un bar pmu où des mouches s’accouplent sur moi et mes voisins écoutent du Patrick Sébastien. Ambiance parfaite pour finir cette étape mémorable !