Etape

Kemin - Tamchy

Kilomètres

120

Météo

Froid dans la montagne, meilleur l'après midi.

Résumé

Il fait un peu frisquet ce matin. Comme annoncé la veille, j'enfile toutes mes épaisseurs. La route grimpe tranquillement dans les montagnes et je suis vite en nage. J'observe que Quentin qui veut tenir sa réputation de mec pas frileux "qui a fait l'Islande en cuissard court" à l'air transi de froid.

Comme les derniers jours nous déroulons au grand plateau malgré le dénivelé. Même si le temps est couvert, la vallée que nous traversons est superbe. Aidé par le vent de face, j'amorce une petite accélération et Quentin réagit au quart de tour en passant ses trois dernières vitesses, un sprint s'annonce !

Comparons les forces en présence :

Quentin

  • 20 kilos de muscle dans chaque jambes, dopé par un mois de viande de cheval au Kazakhstan.

  • Grosse perte de poids et colon purgé par deux mois de turista

  • Roi de l'intox en annonçant tous les 100 mètres qu'il est au bout de ce qui lui est humainement possible

Mathieu

  • Chargement minimal grâce à l'astuce éventée consistant à bourrer ses sacoches de sac plastiques et à annoncer en permanence qu'il est plein à craquer.

  • A économisé ses forces en restant 90% du temps dans la roue de Quentin.

Déjà à facilement 30 km/h, nous sommes maintenant autour de 50. Je reste dans la roue de Quentin qui se retourne frénétiquement pour voir si il m'a lâché. Soudain, une cote se profile, c'est mon point fort, je dépasse presque Quentin quand mon dérailleur décide de me trahir en passant 4 vitesses d'un coup. Je repasse dans la roue de mon concurrent et nous arrêtons le sprint sur un constat d'égalité.

Quentin pense qu'il a gagné parce que je ne l'ai pas battu mais je trouve cette logique un peu éculée. Nous arrivons plus tôt que prévu au lac Issyk Kul où nous prenons notre pause repas.

Dans l'après midi, sur-motivés par le panorama et l'enchaînement musical "Born to be wild" et "Sultans of swing" nous enchaînons les kilomètres. Un peu avant l'arrivée, Quentin passe dans un trou en prenant une photo de moi. Sa sacoche se détache et son vélo qu'il retient à un bras se cabre pendant qu'il roule. Je détourne la tête comme je le fais pour éviter de voir les pauvres chiens errants se faire écraser.

Lorsque je me retourne à nouveau je constate qu'il est toujours en selle, roi de l'équilibre ! Nous faisons halte dans une petite maison d'hôtes avant de continuer à longer le lac demain.