Etape

Hitachi - Tomioka

Kilomètres

100

Météo

Très chaud et humide, mais heureusement couvert

Pensée du jour

Ok au prochain centre commercial je m'arrête. Okay celui-là je m'arrête pas mais le prochain promis (je me suis pas arrêté)

Résumé

Hier posé dans ma chambre, je me dis que des sushis me feraient bien plaisir. En cherchant mon pantalon je découvre avec stupeur que j'ai réussi à l'oublier dans le love hotel. Ça m'apprendra à descendre au petit déjeuner directement en cuissard. C'est donc dans mon cuissard sale, plein de sueur et de sel de 2 jours de vélo que je me résouds à me rendre au supermarché, hors de question d'aller au resto la dedans. Une des missions subsidiaires de la journée était donc de trouver un magasin de fringues pour acheter de quoi couvrir le bas de mon corps. Autre souci : les poignées du guidon, texturées, me font un mal de chien. Je n'ai pas pris mes gants de vélo, mais j'ai pris des gants pour le froid au cas où. Après une petite vérification de la météo qui semble au-dessus de 20 degrés pour le reste de mon voyage, j'emprunte des ciseaux à la réception et m'attelle à la découpe doigt par doigt (c.f photo). Le résultat est bluffant, et le problème est réglé : je n'ai plus mal du tout !

L'étape du jour est assez courte, 100 tout rond, car il y'a pas mal de dénivelé. Dès le départ, je me rassure : non seulement je ne ressens pas trop de douleurs des 2 premières journées, mais le vent est pour une fois avec moi, et droit dans mon dos ! J'ai donc profité de ma solitude pour écrire une petite prière au vent de dos :

Notre vent qui êtes de dos

Que ton souffle soit sanctifié

Que ta brise soit faite

Sur les nationales comme aux chemins

Donne-moi aujourd'hui cette accélération de ce jour

Pardonne nous nos traces de graisse

Comme nous ne pardonnons pas au vent de face (faut pas exagérer)

Et ne laisse pas Google Map nous faire faire demi-tour

Mais délivre nous du vent de face Amen

De plus, l'étape est superbe. Maintenant bien dans la campagne japonaise, j'alterne entre des vues de la mer et des passages entre les montagnes avec des forêts denses. Difficile de se dire que je navigue dans la zone dévastée par le tsunami en 2011, tout a apparemment été dûment rebâti.

Forcément, avec 20km/h de vent venant du sud, moi qui vais droit au nord j'envoie assez sec. 23km/h de moyenne sur les 2 premières heures, et j'ai déjà fait la moitié de l'étape à 11h du matin ! Et même si le rythme ralentit par la suite car les dénivelés s'enchaînent, à la pause il me reste moins de 20 km à effectuer.

Et c'est évidemment à ce moment que je me souviens que je n'ai pas de pantalon, que j'ai passé toutes les grosses villes comme une bombe sans freiner, et que je dors ce soir dans un village. J'ai beau essayer tous les mot-clés sur google, aucun magasin vendant des pantalons avant la fin de l'étape. Eh bien ce sera donc une nouvelle soirée de la honte avec des boules de riz dans ma chambre (Ah et aujourd'hui, j'ai aussi perdu un câble USB, et je réalise que Mathieu et son ''dernier check avant de partir'' ont dû sauver environ 2000 euros de mon matériel avec les années).

Demain, je devrais arriver à Sendai où j'ai prévu le seul jour de pause du voyage (y'a plein de magasins de cartes pokémon)